CONNAISSANCE
DE L’ASTRAL
OÙ RENCONTRE-T-ON L’ASTRAL ?
Le monde éthérique ou monde de forces formatrices
détermine, nous l'avons vu, les formes de tout ce qui existe dans le monde
sensible. On peut acquérir certaines connaissances sur le monde éthérique en
observant correctement la façon dont se créent et s'engendrent les formes. Tout
particulièrement dans le règne végétal où le physique et l'éthérique sont seuls
et directement en contact, l'observation de la croissance nous permet
d'acquérir une représentation, sinon complète, du moins approximative du corps
éthérique de la plante. Nous pouvons donc observer en partie l'éthérique au travers
du physique.
Il serait beaucoup plus difficile d'atteindre à une
connaissance même approximative du monde astral en partant de l'observation
purement sensible. Cette observation peut sans doute nous amener à reconnaître
l'existence, en dehors des forces éthériques, d'autres forces qui viennent
arrêter et même détruire l'œuvre de construction de l'éthérique. C'est ce que
nous avons vu en observant la floraison et surtout le flétrissement et le
dépérissement des plantes. Nous sommes ainsi conduits par nos observations
jusqu'au seuil du monde astral ; mais nous ne saurions dépasser le seuil et
pénétrer dans ce monde en suivant la même méthode.
Les formes du règne animal
diffèrent sans doute des formes végétales parce que les animaux possèdent,
outre le corps éthérique, un corps astral, mais celui-ci n'agit
qu'indirectement sur la construction des formes et par l'intermédiaire du corps
éthérique, ou en limitant l'action de ce corps. Chez l'homme le processus de la
construction des formes est encore plus complexe, puisqu'en plus de l'éthérique
et de l'astral, l'élément spirituel, le moi, vient donner sa marque à la
structure physique.
Mais si l'observation sensible ne nous est que d'un
faible secours pour pénétrer dans le monde astral, nous pouvons par contre y
parvenir dans une certaine mesure par l'observation de notre vie intérieure,
par l'introspection.
Le corps astral est, en effet, le siège de notre
conscience.
Le corps éthérique échappe presque entièrement à la
conscience.
Il ne provoque normalement en nous que des sensations vagues et
diffuses de bien-être lorsque notre corps est en parfaite santé et tout à fait
dispos, et de malaise lorsque nous sommes fatigués ou malades. Encore ces
sensations ne sont-elles qu'un simple reflet de l'éthérique dans l'astral,
perçues dans ce dernier élément.
Nous ne saurions donc atteindre directement
l'éthérique par l'introspection ; pas plus que nous n'atteignons l'astral par
l'observation des métamorphoses qui se manifestent dans les formes de tout être
vivant. Par contre le champ entier de notre conscience est taillé dans le
domaine de l'astral. Tout l'astral n'est pas conscient, mais tout ce qui est
conscient se trouve inclus dans l'astral.
Nous voyons ainsi que, si nous passons de l'étude de
l'éthérique à l'étude de l'astral, nous devons changer de méthode. Pour
connaître l'éthérique, nous avons dû apprendre à diriger notre observation sur
certains aspects des phénomènes que les sciences du physique négligent
d'ordinaire. Il nous a fallu ensuite apprendre à penser ces observations,
mettre le cheminement de notre pensée au pas des forces qui se manifestent par
un mouvement rythmique incessant. Mais notre point de départ, le point d'appui
où nous pouvons toujours revenir pour contrôler ou renouveler notre étude, c'est
l'observation sensible.
Quand nous passons à l'astral, notre point de départ
ne sera plus dans l'observation sensible, mais dans l'observation psychologique
et tout particulièrement dans l'introspection.
L'ATTITUDE
EXIGÉE
POUR
LA CONNAISSANCE DE L'ASTRAL
L'observation de la vie intérieure présente plus de
difficultés et surtout de possibilités d'erreur que l'observation sensible.
Lorsqu'on s'observe soi-même, la première difficulté,
la grande source d'erreur est la complaisance en soi. On ne s'illusionne jamais
tant que sur soi-même, quelquefois par mésestime, plus souvent par ignorance,
par confusion ou par confiance excessive. Il est difficile d'être objectif en
face de soi-même. Il est encore plus difficile, presque impossible, de ne pas
introduire dans ces observations quelque passion ou à tout le moins quelque
couleur affective, un peu de dilection pour ce qu'on est et surtout pour ce
qu'on croit être. L'objectivité, le calme de la pensée, l'impartialité de
l'observateur qui laisse le phénomène se dérouler devant lui sans intervenir,
sans prendre parti, sont cependant des qualités indispensables à tout
investigateur des réalités spirituelles. Et il doit posséder ces qualités à un
degré plus élevé même que le savant, observateur des réalités du monde
physique.
C'est une des raisons pour lesquelles la préparation
morale prend toute son importance lorsqu'on aborde l'étude de l'astral. Rudolf
Steiner a longuement développé, dans son ouvrage « L'Initiation » ,
les conditions de cette préparation morale et les qualités qu'il faut acquérir
ou renforcer.
Il a répété à maintes reprises que, lorsqu'on fait un pas sur le
chemin de la connaissance, il faut en faire trois sur celui du développement
moral.
Sur un point cependant, donnons quelques brèves
indications. Pourquoi le monde astral exige-t-il tout particulièrement une
attitude morale ? Ce développement moral a une raison d'être qui dépasse le
souci d'éviter des erreurs. Nous allons le voir immédiatement.
En abordant le domaine astral, on entre dans le
domaine d'où surgissent les forces morales. De ce point de vue encore, il y a
contraste entre le monde éthérique et le monde astral. Le monde éthérique est
en dehors de la morale. Les grandes pulsations cosmiques qui se manifestent au
travers des rythmes de la nature sont sans rapport avec les qualités de notre
vie intérieure. On ose à peine répéter, tant c'est un lieu commun, que les
astres n'arrêtent pas leur ronde, quels que soient nos vertus ou nos crimes, ou
que nos plus grandes douleurs n'empêchent pas le printemps de fleurir...L'indifférence
de la nature à leur endroit a toujours frappé et souvent scandalisé les hommes.
Une partie du monde astral, celle qui règle l'instinct
des animaux, échappe aussi à la loi morale. Tout change lorsque l'homme entre
en jeu. Avec lui, l'élément moral prend une place prédominante. Pourquoi ?
Le
corps astral humain a été travaillé, ciselé, transformé par le moi. Il est
pénétré, imbibé de spirituel, et de cette œuvre, encore inachevée, est née
l'âme humaine.
Or, cette âme appartient toujours au monde astral bien
que la métamorphose qu'elle a subie l'oppose maintenant à l'instinct animal.
Elle en fait partie comme notre corps physique, constitué d'éléments minéraux
transformés pour devenir substance organique, fait partie du monde de la
matière.
Mais il existe une grande différence entre ces deux
corps et leurs mondes respectifs. Notre corps physique est enveloppé d'une peau
qui l'isole du monde minéral. Même dans les systèmes respiratoire et digestif,
l'organisme est séparé des substances inspirées ou ingérées qu'il n'assimile
qu'au travers d'un appareil filtrant.
Notre corps astral communique d'une façon
beaucoup plus libre avec tout ce qui est de même nature que lui. Il se répand autour de nous. Il flotte dans les lieux que nous habitons et
il en reste même quelque chose d'accroché aux choses qui nous appartiennent. Les autres le perçoivent, comme nous percevons
le leur. Cela s'exprime par des formules
vagues : « l'ambiance » d'une personne ou d'une maison ; dans une réunion
l'apparition de tel personnage « jette un froid », tandis que tel autre apporte
de la chaleur, de la gaîté ; en face
d'un autre encore on a une impression de trouble ou de paix, d'inquiétude ou de
sécurité.
Le pouvoir qu'a l'homme sur
les animaux s'exerce aussi, en grande partie, par l'action directe de
l'astralité.
Si nous constatons de tels faits, il en est d'autres,
plus importants encore, qui nous échappent. Notre corps astral agit constamment
sur le monde astral dont il fait partie et où il est entièrement plongé pendant
notre sommeil.
Tout ce qui est en nous, sentiments, désirs, passions, vices,
vertus, idées, volontés, s'inscrit dans ce monde, y prend forme, y acquiert une
réalité concrète aussi précise que les objets dans le monde physique.
Par suite d'une des lois essentielles du monde astral,
que nous aurons l'occasion d'étudier plus loin, tout ce qui constitue notre vie
intérieure sur terre s'extériorise dans l'astral. Ce monde est ainsi sans cesse traversé par des
vagues de passions, de désirs, d'enthousiasme, d'héroïsme, de peur... qu'y
soulève l'astralité humaine.
Un
sentiment de haine, même s'il est uniquement nourri au fond de nous-même, s'il
ne s'exprime par aucun acte, produit dans le monde astral un effet destructeur
analogue à celui d'un coup de fusil sur le plan terrestre.
L'histoire la plus récente nous montre les
dangers graves qui peuvent naître d'idées fausses ou de mensonges répandus
parmi les hommes. Le monde astral en
ressent plus encore les effets nocifs.
Le
calme, l'harmonie intérieure d'un homme qui a su atteindre à la sagesse sont au
contraire ressentis comme une oasis de paix.
Ces quelques indications permettent de comprendre
l'importance du développement intérieur pour qui veut prendre conscience du
monde astral, et à plus forte raison y pénétrer : insuffisamment préparé, il
connaît le risque d'être comme emporté par les vagues de passion qui traversent
ce domaine tumultueux. Il peut devenir
le jouet ou la proie des êtres qui vivent au milieu de ces troubles, qui les
créent.
Ainsi, pour aborder le monde astral, c'est non
seulement la méthode, mais encore l'attitude intérieure qui doit être
différente de celle qu'exigeait l'étude du monde éthérique. Pour atteindre
l'éthérique, nous avions dû développer une activité nouvelle et accrue de
l'observation et de la pensée. Pour atteindre l'astral, il faut certes
conserver et accroître ces facultés, mais il faut y ajouter encore un
renforcement scrupuleux de notre conscience morale.
COMPLEXITÉ DE L'ASTRAL
L'étude de l'astral présente une seconde difficulté. Elle naît de la complexité même de ce monde,
surtout tel qu'il apparaît dans la conscience humaine. En effet, l'astralité, élément essentiel de
notre conscience psychologique, n'y apparaît pas à l'état pur. Des influences, des interactions provenant des
autres éléments constitutifs de l'être humain y sont continuellement mêlées. La vie physiologique, tissée, ourdie de
physique et d'éthérique, vient se refléter dans l'astral, tandis qu'à l'opposé
l'action du moi, qui donne une marque originale à notre pensée et à nos
sentiments, qui détermine notre destin, notre karma, vient sourdre au travers
des impulsions de l'astral.
Cette action du moi échappe à notre conscience ; elle
est cependant continue et profonde. Lentement, toujours répétée au cours de
chacune de nos existences antérieures, elle a peu à peu modifié, transformé,
métamorphosé une part importante de notre corps astral. C'est de cette sorte d'union, « des noces
spirituelles du moi et de l'astral » qu'est née l'âme humaine. Les facultés de l'âme - sentiment, pensée,
volonté - se sont ainsi élaborées lentement au cours des âges et continuent à
se constituer, à se développer et à s'enrichir. Tout ce qui différencie la
psychologie humaine de la psychologie animale provient de l'action du moi sur
l'astral, de l'esprit qui vit dans l'homme.
On peut donc établir la distinction suivante :
Tout ce qui, dans notre vie psychologique, se
manifeste par des besoins, des désirs, des instincts, des impulsions, des
attirances ou des répulsions, tout ce qui relève de notre tempérament, monte de
l'astral, pénétré ou nuancé par l'éthérique et le physique ; nous avons en tout
cela bien des points communs avec les animaux. Au contraire, tout ce qui est
d'ordre moral ou intellectuel, vices ou vertus, passions, pensées ou sentiments
originaux, faculté d'invention, sens du beau, du bien et du vrai, tout ce qui
différencie les êtres humains l'un de l'autre, descend de l'astral, pénétré et
travaillé par le moi.
Où donc saisir l'astral à l'état pur ? Telle est la
difficulté à laquelle on se heurte dès qu'on aborde cette étude.
Nous devons prendre pour point de départ de notre
connaissance ce qui, en nous, est pleinement conscient. Et cependant, dans ce champ de la conscience,
tout ce qui monte de la bête, de l'astralité sous-consciente, s'entremêle et se
fond avec ce qui descend de l'esprit, de l'astralité « surconsciente. » D'un
côté comme de l'autre, l'origine des impulsions qui se manifestent dans notre
vie intérieure se perd dans les ténèbres de l'inconscience. Bien plus, en
apparaissant dans la lumière de la conscience, tout se change et se
métamorphose.
Une image nous permettra peut-être, en nous aidant à «
voir », de mieux comprendre.
La lumière de la conscience n'éclaire pleinement
qu'une partie de l'astral, et les impulsions éthériques ou spirituelles qui
viennent traverser et modifier l'astralité restent dans l'ombre épaisse de
l'inconscient. Il en est donc de notre
vie intérieure comme d'un théâtre où le centre seul de la scène serait éclairé
par le faisceau étroit et vif d'un projecteur. Tout autour c'est la nuit.
Et dans ces ténèbres on perçoit des ombres
inquiétantes. La lumière les écarte,
mais elles rôdent à l'entour. Qu'est-ce
qui s'agite ainsi ? Sont-ce des bêtes,
des monstres, des anges ? Des anges gris
ou noirs ?
Au centre, la conscience
lumineuse dresse un glaive de clarté qui écarte les ombres. La plupart des hommes ferment les yeux pour ne
pas voir tout ce qui hante leur nuit. Ils veulent l'ignorer et ils parviennent
à l'ignorer réellement. D'autres
tremblent de peur. Quelques-uns cèdent au désir d'apprivoiser ou de soumettre
ces êtres. Des ténèbres, en effet,
s'élèvent des murmures.
Ceux qui savent
écouter entendent des voix. Elles disent
: « Diminue cette lumière, éteins-la, et nous t'emmènerons dans nos royaumes,
nous les partagerons avec toi. » Une
voix s'élève et dit : « Éteins ta lumière, je te communiquerai ma force et mon
savoir. Sachant, tu pourras. Tu
détiendras le pouvoir. » Des individus,
des entraîneurs d'hommes ont cédé à ces appels de la bête, à la tentation du
monstre...
Le chemin de connaissance que montre la science
spirituelle ne s'enfonce pas dans la nuit. L'Anthroposophie
connaît les êtres dont les voix appellent et crient dans l'ombre ; ces anges
déchus sont l'émanation des puissances qu'Elle dénomme Lucifer, le
porte-lumière déchu, et Ahriman, l'esprit des ténèbres.
Elle sait qu'il y a des savoirs indus et des
lumières fallacieuses ; des lumières qui ne créent qu'illusions, fantasmes et
mirages ; des savoirs et des pouvoirs indus, parce qu'ils ne sont pas fondés
sur une force morale suffisante pour en supporter le fardeau.
Bien loin de le diminuer ou de l'éteindre, il faut au
contraire toujours élargir le faisceau de lumière où vit la conscience. C'est précisément en cet élargissement que
consiste l'initiation chrétienne, l'initiation moderne. Dans les temps passés, aux époques qui
précédèrent la venue du Christ, on a pu atteindre les mondes spirituels au
travers de certains états de diminution ou d'évanouissement de la conscience,
ceux que les psychologues modernes appellent des états seconds.
On les nomme ainsi parce que la conscience
normale étant éteinte, elle est remplacée par un autre état de conscience où
apparaissent des facultés ignorées dans l'état normal. Mais c'est une loi générale de l'évolution que
tout ce qui ne se métamorphose pas conformément à l'impulsion générale
universelle, que tout ce qui reste stationnaire, sans mourir ou disparaître, se
dégrade, dégénère. C'est à des mondes
spirituels dégradés que donnent accès aujourd'hui des états de conscience si
nettement dégénérés que non seulement ils ne sont plus la marque d'une vie
intérieure plus haute et plus noble, mais relèvent trop souvent de la clinique
psychiatrique. L'évolution générale de
l'humanité mène à un développement toujours plus grand du moi, ce qui dans
l'âme humaine mène à un élargissement de la conscience, jamais à une
diminution.
La
science spirituelle anthroposophique conduit à l'initiation moderne et
chrétienne. Elle ne peut donc se fonder que sur des données ou des impulsions
pleinement conscientes.
Notre développement spirituel doit
tendre à un élargissement de cette claire conscience, et cette diffusion doit
s'opérer à la fois dans toutes les directions : vers le pôle de l'esprit comme
vers le pôle du corps, vers la bête aussi bien que vers l'ange.
Si la conscience pouvait s'élargir, par-delà
les forces de l'âme jusqu'au moi et l'éclairer pleinement ; si elle pouvait en
même temps descendre au travers de la vie physiologique jusqu'à la construction
anatomique du corps physique, nous aurions atteint l'initiation suprême. Par le moi, nous pourrions posséder l'esprit
qui vit dans l'homme ; par le corps physique, qui est plongé dans le monde
matériel, qui en subit les lois, mais qui est en même temps construction du
Créateur et temple des dieux, nous pourrions atteindre l'esprit qui vit dans
l'univers.
Nous serions amenés à
reconnaître que l'un et l'autre esprits sont de même essence et nous pourrions
dire : « Le Père et le Moi sont Un ». C'est
là le but suprême que quelques êtres peuvent atteindre par un long effort ;
c'est également la fin dernière de l'évolution humaine. Lorsque l'ensemble de l'humanité y parviendra,
ce sera « la fin des temps ». L'humanité
rentrera dans le sein de Dieu.
Laissons de côté les destins exceptionnels et les
perspectives lointaines. Pour ceux qui font leurs premiers pas sur le chemin,
comment s'orienter? Quels moyens employer pour élargir la lumière de la
conscience? C'est la connaissance des réalités spirituelles qui seule nous
permettra de vaincre les obstacles et de triompher des dangers. C'est la
connaissance claire et précise de ces réalités qui habituera nos yeux à
fouiller la nuit, qui obligera nos ténèbres à recevoir l'esprit et sa lumière.
***
Il
faut donc s'apprendre à voir, et à tout voir, sans parti pris, sans dégoût, et
aussi sans volonté consciente ou inconsciente de tout sublimer.
Le seul danger réel sur la route que nous suivons serait de fermer les yeux, de
se refuser à voir. Si quelque ombre nous
paraît menaçante, il faut avoir le courage et la force de plonger dans la nuit,
l'en sortir, l'amener en pleine lumière et la regarder en face. Elle perd aussitôt tout venin et tout pouvoir
sur nous. Vis-à-vis des êtres du monde
spirituel, nous sommes libres et inattaquables lorsque nous avons su les
reconnaître.
De là vient la nécessité,
pour suivre le chemin de l'esprit, de fortifier en nous le courage.
La psychologie moderne a répandu et vulgarisé les
notions d'inconscient et de subconscient. Elle nous a montré que notre conscience
n'atteint qu'une partie de notre vie intérieure, que des richesses
insoupçonnées, mais aussi des dangers réels vivent dans nos ténèbres. Freud et les psychologues de son école nous
ont permis par leurs observations d'acquérir dans ce domaine des notions
précieuses.
Ils n'ont malheureusement
étudié trop souvent que ce qui de notre vie physiologique s'allie à l'astral...telle
la sexualité par exemple. Ils n'ont
presque toujours, laissant de côté tout ce qui vient de l'esprit, porté leurs
investigations que sur une partie, et la moins féconde, de notre vie
psychologique. La science spirituelle
doit tenir compte aussi de ce qui vient de l'esprit, du Moi.
Pour nous retrouver dans le dédale de notre vie
intérieure, pour saisir le fil conducteur, nous essaierons d'abord de
distinguer ce qui provient essentiellement des forces astrales, de dégager
l'astral pur. Nous partirons de constatations très simples tirées de quelques
observations élémentaires. Puis en
second lieu nous nous efforcerons d'atteindre quelques lois générales du monde
astral qui éclaireront plus largement certains domaines de notre vie
intérieure.
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